Mazalda, dancing machine

Classer entre Battles et Omar Souleyman.

Pensez à un bal d’été. Les lampions s’allument peu à peu, les gens se regroupent pour danser. Il fait chaud, les premières notes retentissent : musique de transe, airs traditionnels indiens, raï, rock progressif, claviers analogiques, son funky et poisseux, porte-voix et cuivres. Les gens sourient, lèvent les bras, émettent des sons, bougent leurs corps,  portés vers une fête spatiale et hypnotiques.

On voyage loin, avec Mazalda, mais sans jamais se perdre grâce à une étrange formule chimique dont le sextet a seul le secret.

L’effet  de leur musique est démultiplié quand on a la chance de les voir dans la formule Turbo Clap Station qu’ils proposent lorsque les conditions (le plus souvent en plein air) le permettent. Inspirée des sound-systems de rue indiens, la Turbo Clap Station est un engin de fête psychédélique : 50 trompes-haut-parleurs immergent les musiciens, l’ingénieur du son et le public, emportant chacun dans une expérience de transe exotique.

 

Parallèlement à Mazalda, les musiciens font tourner une galaxie de projets dans des genres aussi divers que peut l’être leur musique : Direction Survet (rock progressif), Gilles Poizat (folk-pop), Carina Salvado & Um Fado (Portugal et King Crimson), La Squadra Zeus (Italie du Sud), Lindo y Querido (Mexique)… En 2010 a été créé le collectif Folkwelt, afin de regrouper et promouvoir en une structure cohérente ce foisonnement musical.

En bref, une expérience scénique à ne pas manquer, puisque, selon leurs propres mots : « Mazalda condense la puissance d’une fête d’été de grande place et de foule dans une boîte en carton pleine de loukoums ».