Jasual Cazz, un MALMAL pour un BIEN

Mes connaissances en jazz sont, au mieux, lamentables.

En revanche mes connaissances en jeux de mots sont off the charts, et j’ai failli passer à coté de Jasual Cazz à cause de ça. Fasciné et scotché par leur dernière vidéo live, mon absence de culture en la matière, patiemment construite à grands renforts de concerts à la Clef de Voûte où je ne suis pas allé, les a immédiatement rapprochés d’un autre trio au nom discutable : BADBADNOTGOOD. Ils partagent avec eux un look de sales gosses cool, du genre groupe de lascars dans un manga qui impressionnent un héros timide, mais bien décidé à intégrer leur bande.

Mais au-delà de la posture, ils ont en commun avec les « MALMALPASBIEN » une virtuosité qui leur permet d’intégrer à leur jazz terriblement accrocheur des éléments hérités du hip hop, de l’électro, voire, oserais-je le dire, du jeu vidéo, tant certains passages m’ont fait furieusement penser aux B.O de Yuzo Koshiro (Streets of Rage) ou de Shoji Meguro (Persona). Je n’ose pas dire que c’est un mélange entre tradition et modernité, de peur de voir débarquer la police des formules journalistiques éculées, mais vous voyez l’idée.

Leur dernier EP 4 titres GEAR s’écoute en boucle en dodelinant de la tête et j’ai hâte de pouvoir les voir sur scène, car ils préparent un set live pour 2021… Des sales gosses je vous dis !