Les inclassables 2015 – et dire que vous avez loupé ça !

Au détour d’un stand de crêpes et d’une buvette, sous un soleil faisant honneur à la fête de la musique, mon oreille fut attirée du côté de la place Sathonay par la scène des inclassables.

L’événement « les inclassables », organisé par le CMTRA, JAZZ(s)RA et Tagada Tsoin Tsoin, est un peu le petit festival au cœur de la fête de la musique, avec une scène dédiée à ces groupes mélangeant allégrement et sans vergogne, diverses influences et courants musicaux. Vous savez, ces groupes où la classification devient un enfer lorsqu’on est bibliothécaire, où l’on se dit « je vais le mettre au rayon soul. Mais c’est quand même très hip hop! Haaa mais cette piste tend plutôt vers électro… tant pis je classe le cd dans la variété internationale… ».

Le résultat est dépaysant et rafraichissant, surtout lorsque l’on vient de traverser la presqu’île harcelé par des reprises d’Oasis et de Noir Désir à chaque coin de rue! Sans être hautain (moi aussi j’ai adoré jouer mes trois accords de radiohead devant une foule éparse), ni me prendre pour un journaliste des inrocks… J’exagère peut-être un peu,… quoique… vous pouvez toujours me contredire en m’exposant vos découvertes musicales faites lors de la fête de la musique!

Mais revenons à nos moutons, la soirée débuta avec la prestation pleine d’énergie d’ A R T F K T , sautant de la funk au rock, frais et léger. Une première partie parfaite pour introduire la diversité des compositions qui se tiendrons sur cette scène, déjà usée par la présence scénique de leur chanteur, saxophoniste, pile électrique, Théo Herrerias.

Puis vient le tour du trio Le Projet Schinear, je n’en dirai rien pour le moment, car je vous en parlerai plus tard (je fais un peu de teasing, mais pour les plus curieux et impatients d’entre vous, je vous invite à aller les découvrir à l’ombre des arbres du parc de la Tête d’Or demain, samedi 4 juillet, aux dialogues en humanité!)

On s’envole loin, très loin, avec le groupe de jazz core savoyard Sviti, entre jazz, musique électronique et trip sous acide, une très intéressante et étonnante découverte pour vos oreilles. Il fut difficile de comprendre ce qu’il venait de nous arriver.

Zajazza, le dj globetrotteur (mais basé à Lyon, on reste local!) fit étape dans sa tournée française, nourrit de ses influences musicales, collaborations et voyages, distille un Jazz Hop (quand même plus hip hop que jazz) du meilleur effet, entre nostalgie et découvertes sonores.

Le sampling et flow du rap, la réinterprétation du jazz, chant de la soul, chacun y trouva son compte avec Oops Darling!

Il groove, il a la classe, le chanteur Telep porté par les violons de deux ex-membres de la Tropa, à conquit l’assemblée. Il faut avouer que les violons apportent toujours ce petit quelque chose en plus d’émotionnel.

 

Une chose est sûre, j’y retournerai l’année prochaine!