Dan Terminus – Le cavalier de l’Apocalypse

Dan terminus album

Il s’agit du plus gros vendeur lyonnais sur Bandcamp, et nous n’en avions pas encore parlé chez Amply. Voici cette erreur aujourd’hui réparée, puisque nous vous présentons le 5ème album de Dan Terminus, Last Call For All Passengers (Blood Music).  Artiste majeur de la scène synthwave, avec ses collègues et amis Carpenter Brut et Perturbator, le musicien nous livre une nouvelle variation à base d’arpèges synthétiques qui tachent, de mélodies ultra-efficaces, et de basses qui tabassent. Amateurs de subtilités electronica, passez votre chemin.

Dan Terminus
Dan Terminus

Afin de mieux comprendre ce qu’est cette énième sous-catégorie musicale, à la croisée des musiques électroniques, de la science-fiction et des musiques de jeux vidéo, laissons s’exprimer l’intéressé, dans une interview pour  le webzine Synthspiria :

« Eh bien c’est une musique électronique faite avec des sonorités rappelant les années 80. Grosso merdo, c’est ça ! »

Bon, ça a le mérite de simplifier les choses. Il s’agit en fait d’un mouvement de passionnés de synthétiseurs et de jeux vidéo, nourris à la culture cyberpunk. Les grands ouvrages de référence de cette sous-culture, inspirée par la science-fiction, sont, par exemple, le Blade Runner de Philip K. Dick ou le Neuromancer de William Gibson.

Le parcours initial de Dan Terminus, formé au Conservatoire, ainsi que ses débuts dans le death metal, ne le destinaient pas forcément à cette forme d’expression musicale.

«  Je garde d’ailleurs une haine farouche envers l’absence totale de logique de la clef de Fa, ainsi qu’envers la rigueur débile et le cadre ultra-restrictif du solfège européen qui, à mon sens, complique inutilement les choses. » dit-il dans cette même interview.

Quant à son pseudonyme, il dérive du nanar de science-fiction Terminus, avec Johnny Hallyday, dont voici la bande annonce (c’est cadeau).

Pour l’artwork de ses pochettes, il collabore depuis plusieurs albums avec le très psychédélique artiste-peintre américain Luca Carey, qui affole les imprimeurs et les daltoniens.

Cette musique puissante, avec un côté « grosses ficelles »  assumé, est ce qu’il nous faut pour danser dans cette époque furieusement cyberpunk, et désespérément post-apocalyptique.