Black Lilys, les liens de sang

Que de chemin parcouru par les Black Lilys depuis leur révélation aux Nouvelles voix en Beaujolais en 2015. Une actu trépidante marquée par la sortie d’un trois titres intitulé « Blood Ties », le jour d’un concert aux Éclatantes à Reyrieux et une semaine avant la release party mémorable au Transbordeur. L’occasion de faire le point avec nos chouchous.

Amply – Camille et Robin, parlez-nous de l’année qui vient de s’écouler.

Black Lilys – Cette année, nous avons été davantage entre les murs de studios que sur la route. Ça nous a fait tout drôle, car nous sortions tout juste d’une période assez prenante à sillonner les routes de France. Ce sont vraiment deux énergies complètement différentes. C’était notre première vraie expérience en studio. Tout devient possible, c’est extrêmement excitant. Le public, la route, les rencontres et les concerts finissent par vite nous manquer, il faut l’avouer.

Tout a été très vite depuis que nous avons reçu la bourse de la fondation Jean-Luc Lagardère, une bourse qui aide les artistes à réaliser leur projet. Ça a été l’élément déclencheur.

A – Alors justement, ce nouvel album ?

BL – Nous l’avons réalisé avec Jb André, notre ingénieur du son, dans plusieurs studios, dont le studio de La Ruche. C’est toute une histoire cet album. Au niveau des sonorités, nous souhaitions énormément de bruits organiques et naturels. Nous nous sommes souvent amusés à les créer. C’est un peu comme un premier tableau. C’est très émouvant de voir apparaitre autrement ses chansons.

A – Avez-vous d’ores et déjà planifié une date de sortie ?

BL – Oui, en octobre 2017.

A – Quelques mots sur les trois chansons, qui composent « Blood Ties ».

BL – C’est compliqué de parler de ses compositions. Parfois, cela part d’une simple émotion, d’un ressenti, d’une question ou encore d’un moment précis, qui s’est comme figé. C’est comme si tu pouvais stopper le temps et prendre le temps de te déplacer au milieu d’une scène, sans que rien ne bouge autour. « Blood Ties », c’est un peu d’hier et beaucoup de demain. « Behind the street », une rencontre. Et « Color my soul », des mots ouverts en grand.

Nous sommes particulièrement intrigués par les relations humaines, les différents types de contact, qui nous animent les uns avec les autres. C’est passionnant, personnel et partagé à la fois. Nous n’aurons jamais fini de démêler cette pelote là. La plus grande source d’inspiration reste ce qui vient se loger consciemment ou inconsciemment en soi. Nous souhaitions absolument détacher ces trois titres avant la sortie de l’album. Il est dur de tous les contenir.

A – Comment s’est passée la release party au Transbordeur ?

BL – Trop vite ! Ça nous a vraiment donné tout ce dont nous avons besoin pour ce début d’aventure. La salle était pleine, c’était fort. Quand tu as 600 visages en face de toi, venus découvrir ton nouvel album sur scène, tu te sens vraiment traversé par de multiples émotions. Nos invités furent extrêmement beaux, n’est-ce pas ? Fingers and Cream en ouverture. Nous aimerions bien tous pouvoir les emmener en tournée, mais pour la logistique, ça coince encore un peu.

A – Le duo Black Lilys devient un trio avec l’arrivée d’un percussionniste.

BL – Il s’appelle Jean-Noël Godart. Nous l’avons rencontré lors d’un repas à Angoulême, qui s’est fini… en musique ! Nous avons tout de suite su, que c’était avec lui que nous voulions évoluer. C’est difficile à expliquer. Quelques mois plus tard, nous enregistrions les percussions de l’album et nous préparions le live ensemble. Ce n’était pas facile de trouver une personne, qui saurait trouver sa place autour de notre relation très fusionnelle de frère et sœur. Avec lui, tout a été très naturel. Le parfait équilibre.

A – Un clip va-t-il accompagner la sortie de l’album ?

BL – Surprise… Il sortira très bientôt !

A – Sur amply.fr, on ne peut que vous demander de conclure avec vos coups de cœur du moment dans la scène lyonnaise.

BL – Wryboy à surveiller de près, il était là à notre concert au Transbo. Martin Luminet, qui nous a tant fait sourire ce soir-là. Buridane, qui s’apprête à sortir son album. Nazca et leur nouvel EP frais comme la rosée. A vos casques !


Black Lilys : « Blood Ties », 2017 – La Ruche
En téléchargement sur Bandcamp