The Fakirs, ça fait du bien quand ça fait mal !

Dans « Le lotus bleu », le fakir Cipaçalouvishni donne un petit spectacle à Tintin pour lui montrer ses dons : danser sur des tessons de bouteilles, se transpercer le corps de poignards et d’épées, faire l’équilibriste tête à l’envers sur une longue pointe verticale acérée… On ne sait pas si ce personnage a inspiré son nom à The Fakirs, mais son programme sied plutôt bien à leur musique !

La formule magique est minimaliste, un duo batterie / guitare qui trace un style épuré, déstructuré et ultra efficace, un rock que le duo décrit comme « à la fois brut et insatiable, trouble et lumineux, énigmatique et instinctif ». On ose la comparaison avec deux autres duos : le garage rock de The Pack A.D. et les sonorités lo-fi de No Money Kids, dopés à la fougue et à la transe des légendaires Jesus Lizard. Pas moins !

Le tandem s’est formé en 2014 dans l’Ain à… Joyeux (on est super heureux de vous le dire !). Immédiatement repéré par l’ADDIM de l’Ain, le binôme a pu bénéficier d’un accompagnement en 2015, ce qui a précipité l’enregistrement d’un sept titres « Memento vivere »* et toute une série de concerts (dont quelques dates à la Tannerie), où le groupe envoie du gros bois.

Dans l’attente d’un remix par un bucheron de l’ONF sous hallucinogènes, nous vous proposons le clip de « Carapace » dans sa version originale.

*Vivere memento (Souvenez-vous que vous vivez) est le titre d’un poème composé par le poète ukrainien Ivan Franko en 1883.