Lauren, François, … et les autres

Bon, OK, il fait froid. OK, c’est l’hiver. Ouais, le brouillard, Noël, la foule, les greli-grelots au coin des rues, on en a déjà marre.

Alors voilà, moi,  justement, je vous apporte de la fraîcheur, du printemps, de la rosée sur les premiers bourgeons et des papillons colorés. Histoire de passer, déjà et enfin, à autre chose.

Lauren Stuart meets The Monkberry Moon OrchestraC’est le 3e album de Lauren Stuart, sorti pourtant en plein frimas de novembre.

Tout est dans le titre : « Lauren Stuart meets The Monkberry Moon Orchestra ».

C’est une rencontre, une vraie. Celle de deux univers. Celui, mélancolique, plutôt folk, de Lauren, et celui du Monkberry Moon Orchestra (un nom qui  pourrait bien sortir de chez McCartney, d’ailleurs), groupe genevois plutôt pop-sixties.

 

C’est aussi la rencontre de deux voix : celle de François Serin (qui se cache derrière Lauren Stuart, son pseudo /alter ego féminin) et celle d’Audrey Kacimi. Deux voix qui s’entremêlent, se répondent, se marient parfaitement, au cœur d’harmonies vocales douces et raffinées.

Une collaboration Lyon-Genève.   Des voisins !    Ici, des amis.


Alors que certains  morceaux évoquent assez subtilement l’ambiance Beatles, le reste sonne plutôt pop-folk, voire country. François écrit et compose des chansons dans lesquelles il confie sa vie, avec ses tournants et ses incertitudes. Le Monkberry M.O. a soigné les arrangements, légers, aussi fins que de la dentelle, et assure la partie instrumentale. Et quand je dis « assure », je pèse mes mots.

Ils apportent ce petit côté vintage qui est leur marque de fabrique, et qui me plaît bien : guitares aériennes, tambourin, orgue…. , un son vintage qui m’évoque de loin un autre groupe dont j’avais parlé au printemps dernier et qui m’avait laissée clouée au mur.

(Tiens, d’ailleurs? François Serin est également guitariste au sein de Strange Milk. Finalement, il n’y a pas de hasard.)
vinyle Lauren Stuart
Une ambiance qu’a su parfaitement capter l’illustratrice Audrey Lepetit-Robitaille, qui leur a offert un bel écrin : frais, délicat et intimiste.

Et c’est encore un album Pop Club records, un label à la ligne limpide, dont je ne peux qu’approuver les choix à chaque nouvelle sortie.