Wooden Beaver : des fables lumineuses

wooden beaver

Après « Morning Ballet », son premier EP sous le nom de BeaveR, Samuel Ferreira change le nom de son projet folk en Wooden Beaver et signe un EP lumineux et plein de grâce : sorti en automne avec seulement 4 titres, l’ambiance de « Kumaris » illumine joliment et durablement notre quotidien parfois troublé et morose.

Sous le signe des petites déesses vivantes Kumaris du Népal, d’abord  adulées puis abandonnées à leur destin tragique, Samuel a composé des chansons mélancoliques et baignées de sérénité, pleines de questionnements et d’incertitudes : quelle enfance, quel avenir, quelle place dans ce monde absurde ? Des questions qui pourtant n’assombrissent pas le propos, mais le transforment en fables. Chacun y met ce qu’il veut, finalement.


La voix rappelle les meilleurs jours d’America, groupe culte des années 70, évoque aussi la fragilité – féminité du Neil Young d’autrefois. Passe même parfois un vol furtif de flamants roses… Lui se réclame de Joseph Arthur, de John Butler, guitare limpide et introspection ; de Yann Tiersen, poète touche-à-tout ; de Stephen Stills, pour la finesse harmonique…

Wooden Beaver, sur scène, c’est d’abord Samuel Ferreira, guitariste subtil, accompagné d’un fidèle et indispensable looper. Une silhouette timide enveloppée d’un poncho protecteur. Avec lui, Nicolas Rieublanc, trombone profond et grave, qui résonne comme l’écho d’un bateau lointain. Un duo complice aux instruments multiples, guitare, piano, shakers, mélodica… Assurément, ces deux-là savent composer avec tout ce qui leur tombe sous la main.

En bref, c’est donc une jolie surprise que ce castor-là, à découvrir aussi sur scène. Émerveillement garanti.