Château Lagourde : très bonne cuvée lyonnaise

Sans crier gare les Lyonnais de Château Lagourde montent avec fracas sur le podium des groupes neo-60’s de qualité. Plusieurs groupes trustent déjà la scène lyonnaise avec un renouveau de la pop sixties, entre psyché et british beat : Trumpets of Consciousness, Strange Milk, Lauren Stuart, les filles de Gloria ou encore Odessey & Oracle.

Ces prédécesseurs ont posé les jalons d’une scène très active qui n’a d’oreilles que pour les mélodies classieuses des Beatles, les harmonies vocales des Beach boys ou à la pop baroque des Moody Blues ou des Zombies.

Mais Château Lagourde enfonce le clou avec un enregistrement qui sonne comme en 1967. Tant au niveau de la production que de l’exécution cette pépite nous transporte dans les délices du swinging London ou les vapeurs du Summer of Love. En digérant tous les chefs d’œuvre du passé, ils ne peuvent que reproduire la substantifique moelle.

Issu d’un groupe de garage / stoner (the Socks), les quatre compères ont décidé de se poser et font quelques petits changements d’instruments, Nicolas Baud passant au chant. Mais c’est la venue d’une fée, Iris Pucciarelli, utilisant des instruments au charme désuet (clavecin, mellotron) qui parfait l’expérience.

Bruno, pilier du vinyle, spécialiste du rock à guitare et disquaire réputé ne s’y est pas trompé en signant, les yeux fermés mais les oreilles grandes ouvertes, la 30ème sortie de son label Dangerhouse Skylab. Un cadeau d’anniversaire pour fêter les 30 ans du magasin Dangerhouse (Lyon 1er) ? On n’est jamais mieux servi que par soi-même.


Château Lagourde sur Bandcamp
En vinyle chez Dangerhouse