Blackthread, cousu de fil noir

C’est bien connu : le milieu de la musique, c’est magouilles et compagnie. Aussi, afin d’avoir plein de places gratuites pour tous les prochains concerts du Sonic (péniche située non loin de Perrache, et accessoirement lieu de toutes les audaces sonores), laissez-moi vous faire la promotion du projet solo de Pierre Georges Désenfant, technicien son attitré de cette salle.

Pour qui connait son projet précédent (One Second Riot, groupe de rock tendance noise), Blackthread donne l’impression d’en être l’exact inverse. Sur des riffs lents et épurés s’étendent des boucles sonores soufflant le chaud et le froid dans l’inconscient de l’auditeur, tandis qu’une voix à mi-chemin entre le chant et le spoken word déclame calmement des textes aux relents anxiogènes. Difficile de ne pas rapprocher Blackthread d’un autre remarquable projet lyonnais né dans la même période, Witxes, qui joue sur des cordes similaires tout en restant purement instrumental (et dont je vous parlerai bientôt).

Après un premier album sorti en 2010 et judicieusement nommé « Blackthread », un nouvel album devrait voir le jour sous peu. Espérons qu’il permettra à Blackthread d’obtenir la visibilité et la reconnaissance qu’il mérite !